Jump to content
Complete France Forum

Norman, are you listening?


mint

Recommended Posts

I like this version

http://www.youtube.com/watch?v=m5w_aGE63YA&feature=related

One of the first jobs I had in France was to 'translate' the Middle English texts into modern English, so that the English teacher (French) who had been asked to translate them  could explain them to the rest of the choir..

She was an agrégée and so had great status,  teaching only 15 hours a week whereas I  as a mere Englishman, was sometime allowed to do supply work with the worst classe

Link to comment
Share on other sites

  • Replies 921
  • Created
  • Last Reply

Top Posters In This Topic

Top Posters In This Topic

And a wonderful programme today about putting on Tosca with Pepano just before the opera itself.

Alas, I couldn't sit down and watch properly....too many interruptions, phone calls, etc etc.

But Tosca with Gheougiu, Jonas Kaufman, Bryn Terfel.....

Did I tell you I actually went to the opera house in Rome with OH one year (it was a "free" year when both cats had died and the dog hadn't yet been left to us) specifically to watch Tosca and to look at the locations of the opera.

A once in a lifetime experience I guess as I can't see us being able to afford the time or the money to do it again.

Link to comment
Share on other sites

At Keep Fit tonight and the teacher had changed the music for the final cool-down bit of the session.....

So, I'm posting this.  Possibly Pacha will like it better than Norman as it's probably not old enough for Norman...

I believe that Mascagni hardly wrote anything else but, if you've written something so beautiful as the Intermezzo from Cavalleria Rusticana, perhaps you could be excused  for taking things easy after that.

http://www.youtube.com/watch?v=7OvsVSWB4TI

 

Link to comment
Share on other sites

To say thank you, Norman, here's more Strauss and more Schwartzopf...[:)]

http://www.youtube.com/watch?v=J_BVNKiphrk

OH's favourite opera but the one and only time I saw it live was in the Sherman in Cardiff and the only seat I could get was right up in the gods.

Not even a proper chair but a sort of narrow, hard, wooden bench that was so high up you wouldn't sit there if you had vertigo.  However, after 10 minutes, all discomfort was totally forgotten and I just lost myself in the amazing spectacle unfolding w-a-y below me and, of course Strauss's beautiful score.

Link to comment
Share on other sites

Talking of Fauré...

Just came across this which stunned me by the wonderful diction (even if it is rather old) and the wonderful text, which I am ashamed to admit I didn't know.

In a time of such general depression it is good to hear such joyful optimism:

http://www.youtube.com/watch?v=TZnJ4SGkyJw&feature=related

Puisque l’aube grandit, puisque voici l’aurore,

Puisque, après m’avoir fui longtemps, l’espoir veut bien

Revoler devers moi qui l’appelle et l’implore,

Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien,

Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,

Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,

Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses

Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin;

Et comme, pour bercer les lenteurs de la route,

Je chanterai des airs ingénus, je me dis

Qu’elle m’écoutera sans déplaisir sans doute;

Et vraiment je ne veux pas d’autre Paradis.

Paul Verlaine (1844-1896)

Since day is breaking, since dawn is here,

Since hope, having long eluded me, would now

Return to me and my imploring,

Since all this happiness will truly be mine,

I shall, guided by your fair eyes’ gentle glow,

Led by your hand in which I place my trembling hand,

Walk straight ahead, on mossy paths

Or boulder-strewn and stony tracks;

And while, to ease the journey’s languid pace,

I shall sing some simple airs, I tell myself

That she will surely hear me without displeasure;

And truly I crave no other paradise.

Link to comment
Share on other sites

Not quite so joyful but the radio seems to be playing les nuits d'été every morning!

Perhaps it's to make us forget momentarily the recession and the freezing temperatures?[:P]

Here is my favourite of the 6 songs in les nuits d'été, le spectre de la rose with the wonderful Janet Baker:

http://www.youtube.com/watch?v=kJzvqX_phcE

Best of all, the words are on the screen.

I will now need to google Gautier as I know next to nothing about him other than that Belioz composed the music for les nuits using Gautier's poems.

Enjoy and forget it's not yet summer [:)]

Link to comment
Share on other sites

  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

http://www.youtube.com/watch?v=qRrdWhKuwQ4

http://www.youtube.com/watch?v=P2rD8prRaHs&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=ZGf0w0zghFI&feature=plcp&context=C3e1e6c6UDOEgsToPDskLtI1RbM6mLYDbDtMxwV_bU

http://www.youtube.com/watch?v=oAWjc6Q7L2U&feature=plcp&context=C3b9b96cUDOEgsToPDskL0mDK2JmPfu0ts2R7w3A81

http://www.youtube.com/watch?v=KMoos40OKaw&feature=plcp&context=C3e63d07UDOEgsToPDskLYhw0YxFqLamw_4sMv1une

http://www.youtube.com/watch?v=lkIJRHQ4FMQ&feature=plcp&context=C39781b1UDOEgsToPDskKVY4CzYZiY8Vl-NhMSQfN3

Pour son contemporain Duparc, il était «mon délicieux»; son professeur

Saint-Saëns l’appelait «mon gros chat» – lui, le fils de substitution

qui se lovait dans l’affection de ce maître d’ordinaire colérique.

Pour Debussy, il était le «maître des charmes», un compliment

équivoque qui sous-entendait une facilité surabondante. Mais le

jugement le plus complet sur Fauré nous vient de Florent Schmitt:

«Plus profond et plus musicien que Saint-Saëns, plus divers que Lalo,

plus spontané que D’Indy, plus classique que Debussy, plus intérieur

et plus ému que Chabrier.» Pourtant, bien des choses, chez Fauré,

réfrénaient toute mise en avant: lui-même reconnaissait devoir

l’essentiel de son succès, relativement modeste, dans la politique

musicale française aux intrigues de son mentor Saint-Saëns et

probablement laissa-t-il la chance et le hasard dicter trop d’aspects

de sa vie. Ce en quoi il fut bien un flegmatique du Sud, mais d’un

«Sud» différent de celui de cet Auvergnat nerveux qu’était Chabrier.

Originaire de l’Ariège, à l’ombre des Pyrénées, il ne se plut jamais

autant que les autres compositeurs arrivistes à maîtriser les réseaux

parisiens – il fut rarement enclin à l’autopromotion. Or, avec le

recul, sa carrière semble avoir progressé de bout en bout avec

l’assurance et la fermeté d’un chamois. Bien qu’il dût gagner sa vie

au jour le jour, en dehors de la composition, il se montra étonnamment

constant dans son obstination à travailler dur. Il ne se vantait

jamais mais il croyait en son talent, de cette manière laconique et

réservée qui peut parfois dérouter chez certaines personnes calmes.

Son développement et son renouvellement ne se firent jamais à un

rythme forcé; au contraire, l’écoute de sa musique nous laisse

supposer que sa progression fut le fruit d’un renouvellement en

constante évolution, de 1861 à 1924.

Fauré laissa l’impression de n’avoir jamais cessé d’écrire des

mélodies, ce qui s’explique et par le rythme mesuré d’une vie

exceptionnellement longue et par notre tendance à porter un regard

global sur l’œuvre de plusieurs années. Un examen plus attentif révèle

cependant maintes périodes improductives; pas plus tard qu’en 1877,

Fauré s’accuse (dans une lettre à Marianne Viardot) de «paresse

proverbiale». Comparé à la production de lieder de Schubert (quelque

sept cents lieder et fragments en quatorze ans de travail),

l’attachement de Fauré à la mélodie semble un rien moins ardent: il

écrivit sa première mélodie en 1861, mais n’en composa pas une seule

en 1863–4, 1866–69, 1876, 1883 et 1895. Quatre mélodies, toutes

écrites en 1902, virent le jour dans le période 1899–1903, contre

aucune en 1905, 1907, 1911–13, 1915–18, 1920 et 1922–24. Il y eut,

bien sûr, quelques années relativement prolifiques, comme 1873 (six

mélodies), 1878 (huit) et les années 1891 et 1914 (cinq chacune).

Quatre mélodies par an (comme en 1884 et en 1888) constituent une

moisson raisonnablement fructueuse, d’autant que Fauré contribua

souvent à ce genre par une seule pièce annuelle. N’oublions pas qu’il

devait travailler comme professeur et comme critique (entre autres

fonctions musicales) pour faire vivre sa famille et que jamais il ne

put se consacrer, au quotidien s’entend, à ses compositions – chose

que Schubert parvint presque toujours à faire, malgré les pressions

financières. Et nous, passionnés de mélodies, nous devons

naturellement nous rappeler que ses pièces pour piano et sa musique de

chambre valaient autant, aux yeux de Fauré, que sa réputation de

mélodiste.

Adolescent, il étudia la musique à l’école Niedermeyer, dont la

vocation était de préparer les étudiants à une carrière dans la

musique liturgique. Ce fut là qu’il rencontra Saint-Saëns qui, pour

n’être son aîné que de dix ans, n’en venait pas moins d’être nommé

professeur. Grand virtuose et compositeur prolifique, ce dernier fit

partager à son élève ses connaissances sur Schumann, Liszt et Wagner

(interdits, autrement, aux étudiants); mais ce fut à l’étude

journalière des modes ecclésiastiques que Fauré dut cet enrichissement

du vocabulaire harmonique dont furent privés les autres grands

compositeurs français. Cette diversité, sans pareille, de ses

ressources harmoniques put même alarmer jusqu’à ses admirateurs:

Saint-Saëns fut écœuré par la complexité de La bonne chanson. Mais ce

fut certainement cette éducation modale qui vaccina Fauré contre les

fièvres de Bayreuth: l’influence wagnérienne, perceptible chez Duparc,

Chausson et Chabrier, échoua à s’insinuer dans son style – comme

Chabrier, il pouvait se moquer de Wagner, dont les œuvres lui

inspirèrent, pourtant, une fascination jamais démentie (il écrivit

ainsi, en collaboration avec Messager, son condisciple chez

Niedermeyer, d’amusants duos pour piano). Cette insouciance et cette

indépendance furent, presque dès le tout début, à l’origine du

caractère particulier de sa musique: jamais il ne fut ce qu’on

attendait de lui. Il demeure un de ces compositeurs dont les œuvres

défient toute lecture à vue, et nous pouvons déceler son plaisir à

prendre à contre-pied quiconque (y compris Liszt, qui achoppa sur sa

Ballade) tente d’anticiper le mécanisme de son imagination tonale

constamment inventive. Sa musique présente d’étranges affinités avec

la logique soutenue de l’univers harmonique de Bach; si le Fauré poète

du clavier a beaucoup en commun avec Schumann, le Fauré maître absolu

de l’harmonie a, lui, beaucoup à voir avec Chopin. L’âge venant, ses

moyens harmoniques se firent moins turbulents, sans cesser pour autant

de gagner en profondeur: une intense sérénité vint remplacer la

passion contenue.

Les hauts et les bas de la vie de Fauré sont rarement spectaculaires.

Être jeune organiste en province le mit d’abord dans un mauvais pas;

puis il fut un temps mêlé au cercle de la charismatique Pauline

Viardot et de ses deux filles chanteuses (il se fiança à l’une

d’elles, Marianne, mais rompit cet engagement lorsque ses ambitions

musicales changèrent). S’il avait su y faire, il aurait trouvé des

moyens plus faciles de se faire de l’argent et se serait épargné, la

cinquantaine venue, des années de voyage pénibles comme inspecteur des

conservatoires de province. Il est à soupçonner, cependant, qu’une

part en lui se réjouissait de la liberté octroyée par cette tâche

ingrate – un anonymat itinérant, l’occasion d’avoir un peu de temps

libre dans un mariage qui, pour être officiellement heureux (avec le

bonheur d’avoir des enfants), n’avait pas réussi à le fixer comme le

furent ses contemporains davantage religieux, et excessivement soumis

à leur femme, Chausson et Duparc. Mais une épouse assez peu commode et

renfermée ne suffit sans doute pas à expliquer ses aventures

extraconjugales. Les femmes aussi bien que les hommes étaient attirés

par Fauré, par sa beauté ténébreuse et son tempérament poétique, mais,

hormis qu’il lorgnait le sexe opposé, nous ignorons presque tout de

ses sentiments les plus intimes. Foncièrement solitaire et réservé, il

géra sa vie sentimentale avec discrétion. Certaines de ses liaisons,

secrètes à l’époque, sont désormais connues, telles celles avec Emma

Bardac, qui fut la dédicataire de La bonne chanson (et la future

seconde épouse de Debussy), ou avec la pianiste Marguerite Hasselmans,

qui fut longtemps sa maîtresse. Ces deux femmes furent des muses dans

la vie de Fauré, qui n’envisagea apparemment jamais l’hypothèse du

divorce. La bienséance était essentielle à ses yeux, et c’est cette

même pudeur qu’il faut entendre dans son autodiscipline artistique.

Voyant en cette maîtrise de soi de la réserve, les gens prirent Fauré

pour un pigeon. À tort: ses propensions à la cruauté se révélèrent en

1905, lorsqu’il reprit le Conservatoire de Paris, où les multiples

procédures de licenciements engagées pour moderniser l’institution lui

valurent le surnom de «Robespierre».

Les vacances que la princesse de Polignac organisa pour lui à Venise

(source des Cinq mélodies «de Venise» du présent disque) illustrent

ces cas où le compositeur fut sauvé et revigoré par la croyance que

d’autres avaient en son génie. Il avait besoin du soutien moral de ses

amis. Avec l’âge, les soucis financiers cédèrent la place à des

problèmes de santé: Fauré souffrit d’une infirmité de l’ouïe qui le

rendit sourd, désorienté sur le plan sonore. Mais, comme Beethoven, il

garda une oreille interne d’une clarté cristalline. Il poursuivit son

propre chemin jusque’à des zones qui transfigurèrent sa musique et

déroutèrent son public. Ses mélodies tardives ne le voient solliciter

aucune faveur de notre part; rien ne saurait le détourner de sa

mission. Ses pièces découlent presque toutes de son implacable sens de

la direction – une de ces puissances qui nous font ressentir la

grandeur du chêne dans le gland. Parce que la musique est entremêlée à

la personnalité qui la façonne, les amoureux de l’art patricien de

Fauré trouvent l’indépendance du compositeur presque insupportablement

poignante. L’ensemble de sa carrière peut paraître un échec aux yeux

de ceux qui ne prisent ni la musique de chambre ni la mélodie. Où sont

donc les opéras à succès, les symphonies, les vastes œuvres chorales

qui sont le sceau de toute figure marquante? Un coup d’œil au

catalogue de ses compositions suffit à révéler combien Fauré écrivit

plus d’œuvres – et des œuvres plus imposantes – que ce que pensent la

plupart des gens; mais le cœur de sa musique réside dans ces pièces où

l’humble piano joue quelque rôle: solos pour piano (quelles richesses

cachent les innocents titres de «nocturne», d’«impromptu» et de

«barcarolle»!), sonates pour violon et violoncelle, les deux quatuors

avec piano et les deux quintettes avec piano, le Trio avec piano, le

Quatuor à cordes et, bien sûr, les mélodies.

Peut-être le succès précoce de Fauré en Angleterre tint-il au fait que

les Britanniques furent rarement enclins à mesurer la stature d’un

compositeur (cf. Mendelssohn, Schubert et Brahms) à l’aune de son

succès, ou de son insuccès, sur scène. Pour nombre de ses collègues

français, Fauré écrivait une musique austère et rigide, mais les

Anglais (dont la relation avec la France repose sur un alléchant

exotisme né de l’éloignement culturel et linguistique) ne tardèrent

pas à embrasser son raffinement, qu’ils perçurent comme une discipline

enrichissante dans un monde fruste. Et, en ces temps toujours plus

corrosifs, la musique de Fauré demeure l’un des grands correctifs de

la vulgarité égoïste qui s’insinue toujours plus avant dans le tissu

de notre vie artistique. Dès que nous sommes tentés de récuser Fauré

par des accusations posthumes («Vous vouliez être célèbre, alors

pourquoi ne pas vous être démené davantage? Ce qu’il vous fallait,

c’était un agent!»), l’expression légèrement mélancolique qu’il arbore

sur ses photographies semble se moquer de nos ambitions vénales à son

endroit. «Robespierre» est, dans ce cas, vraiment incorruptible: il

nous rappelle que la musique n’est pas, comme on se plaît à nous le

ressasser en ces temps modernes, une activité commerciale, mais bien

un art. La musique de Fauré semble encourager chacun de nous à ne

jamais cesser de «faire ce qui lui plaît», en espérant vaille que

vaille que la petite voix et le grand cœur tiendront bon. Après tout,

ne serait-ce que pour notre santé mentale, nous devons continuer à

croire qu’il est encore en ce monde des gens pour préférer entendre un

ténor entonner doucement le Clair de lune de Fauré plutôt que trois

ténors chanter O sole mio à pleine gorge.

Quick Reply
Link to comment
Share on other sites

So.......you have now converted to "later" music![:D]

OH and I greatly enjoyed your links. 

"Après un rêve" is an all-time favourite as I am convinced that it helped me get over quite a severe illness when I was in my thirties.  I played it incessantly in the hospital.

After listening to Souzay, I couldn't help listening to Régine Crespin. also  Sublime!

Thank you.

BTW, I whizzed through the written info and, to my own utter amazement, I was able to understand enough without having to stop and keep consulting the dictionary. 

Can't believe how my French has come on!  Well, the comprehension anyway......thanks again![:D] 

Link to comment
Share on other sites

[quote user="sweet 17"]

Not season-appropriate but, oh, so beautiful and heart-string-tugging.....

http://www.youtube.com/watch?v=8mgaICZS79Y

Norman, does it remind you of Fauré's "Elégie"?

[/quote]

Wonderful, Norman.

And here's L'élégie again in case you didn't see my previous post....sorry if I am being a bit insistent.  I so love this piece!

http://www.youtube.com/watch?v=4gmTSWmRXGc&feature=related

Edit:  Actually, BOTH the Max Bruch and the Fauré.  Perhaps that's why I keep getting them mixed up?

Link to comment
Share on other sites

Create an account or sign in to comment

You need to be a member in order to leave a comment

Create an account

Sign up for a new account in our community. It's easy!

Register a new account

Sign in

Already have an account? Sign in here.

Sign In Now

×
×
  • Create New...