Jobdumping - the new wave

[Deby]

Sorry that the below is all in French, to summarise.  In Germany - which has high unemployment, there is a website which you can bid for jobs - the lowest rate which you would be prepared to go to to do a job.  This new phenomenom is known as JobDumping. Obviously very contraversial (sp!) and some would consider it slavery, but the text implies that the UK follows this model by under-paying its workers, which is not exactly true. I think the UK has a more flexible workforce hence would people be prepared to work for less? This works when a Govt does not have a very good welfare/social structure.  Wonder if it will ever take off here!  Deby

Economie / Spécial emploi    EMPLOI - Un job à 4 euros de l'heure, qui dit
moins ?    Sur jobdumping.de, il faut sous-enchérir pour décrocher du
travail. Ce site allemand, qui fait scandale outre-Rhin, compte créer une
version britannique.
 Jobdumping.de <http://www.jobdumping.de/>*, un site Internet allemand sur
lequel les chômeurs offrent de travailler pour le salaire le plus bas
possible, compte proposer ses services au Royaume-Uni en août. Cela ne
manquera pas de provoquer, comme en Allemagne, une violente polémique car
les centrales syndicales de Francfort accusent ce site d'enchères inversées
de promouvoir "l'esclavage", incitant les travailleurs à sous-enchérir pour
décrocher des petits boulots.
L'Allemagne compte aujourd'hui 5,2 millions de demandeurs d'emploi, un
niveau jamais atteint depuis la grande crise de 1929. Fabian Löw, 31 ans, le
fondateur de Jobdumping.de, estime pourtant que son modèle fonctionnera
encore mieux dans un pays aussi peu touché par le chômage que le
Royaume-Uni. "Après Thatcher et Blair, les Britanniques sont ouverts aux
nouvelles idées et ils ont adopté une attitude bien plus souple à l'égard du
travail, commente-t-il. C'est pourquoi je m'attends à un énorme succès
là-bas."
Le site invite les entreprises qui recherchent des serveurs ou des ouvriers
du bâtiment - entre autres - à faire une offre maximale, puis à attendre que
les candidats se bousculent pour faire baisser le prix [avec un minimum de 3
euros de l'heure]. Les défenseurs du généreux modèle social européen voient
ainsi leur cauchemar se réaliser, eux qui s'inquiètent déjà de la "course
vers le bas" engagée avec les pays à bas salaires d'Europe de l'Est et d'
Asie. L'offre la moins élevée soumise jusqu'ici par un travailleur, c'est
3,16 euros de l'heure pour le nettoyage d'une cave - à quoi il faut
cependant ajouter les 50 euros que l'heureux élu a tirés de la revente des
vieux meubles enlevés. Le salaire le plus important s'est établi à 1 600
euros pour six semaines à l'accueil d'un cabinet de médecin. Même s'il n'
existe pas de salaire minimum légal en Allemagne, ce type d'enchères viole
une multitude d'accords collectifs, dénonce le Hans Böckler Stiftung. Par
exemple, explique cet institut de recherche syndical, le salaire horaire
minimum que l'on peut pratiquer à Berlin s'élève à 6,93 euros dans les
hôtels et les cafés, et à 6,50 euros pour du travail temporaire.
Selon Fabian Löw, Jobdumping.de a permis à 1 300 personnes de trouver un
emploi depuis son lancement, en novembre dernier, et le site reçoit
actuellement 30 000 visites par jour. Il touche une commission comprise
entre 3,9 % et 0,8 %. A l'en croire, son but est de sortir l'Allemagne de sa
léthargie. "Nos rues grouillent de gens qui cherchent du travail,
martèle-t-il. En matière de salaires, il est temps de changer radicalement d
'attitude, au lieu de rester là à pleurnicher tout le temps."
Le site fonctionne aussi dans l'autre sens, de manière plus classique. La
plupart des participants proposent leurs services, fixant un salaire minimum
sur lequel les employeurs intéressés peuvent surenchérir. On a vu, par
exemple, se présenter en un week-end une "jeune femme sérieuse cherchant des
enfants à garder" pour 4 euros de l'heure ; un chauffeur à 8 euros ; un
professeur d'allemand à 10 euros ; un conseiller financier à 16 euros ; et
un réparateur d'appareils en tout genre à 28 euros. Les "mannequins femmes"
demandent environ 50 euros de l'heure, mais la nature exacte des prestations
n'est pas précisée.