Ryanair flights Angouleme-Stansted

[le val charente]

Have tried a link before but just does that day's news...

Pasted below is yesterday's news in the Charente Libre, about Ryanair flights starting June 2006:

24.08.2005

Ryanair prête à se poser à Angoulême
La compagnie aérienne européenne à bas prix est prête à desservir l'aéroport de Brie-Champniers mais contre des financements publics

Comme Poitiers et La Rochelle, l'aéroport d'Angoulême décroche la venue de Ryanair dès l'été prochain • photo archives Phil Messelet

Alexandre LE BOULC'H
Après Bergerac, Poitiers et La Rochelle, Angoulême pourrait être la prochaine piste sur laquelle les avions de la compagnie aérienne Ryanair se poseront dès le mois de juin de l'année prochaine. Sur les trois compagnies à bas prix en lice sur cette implantation, c'est la compagnie irlandaise, leader européen, qui est partante. La signature des contrats en cours d'expertise juridique, est prévue à la fin du mois de septembre.
Il y a quelques jours, les responsables de cette compagnie sont venus détailler les infrastructures aéroportuaires de Brie-Champniers. Reçus par Alexandre Moura, le président de la Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême gestionnaire de l'aéroport, ces responsables ont été séduits par le site. «Il faudra tout de même faire de gros investissements», prévient le président de la CCI, pour qui rien n'est fait tant que le contrat n'est pas signé.
En effet, pour être relié à Londres à raison d'un vol par jour d'un Boeing 737, il va falloir allonger la piste de 50 mètres. Et pour pouvoir accueillir 100.000 passagers annuels prévus contre les 6.000 actuellement, il sera nécessaire de réaménager complément les bâtiments existants et les parkings extérieurs. Il faudra aussi se doter d'une salle de douane, et de divers matériels. Coût estimatif des travaux: 1,5 million d'euros. Des investissements que la CCI est prête à prendre en charge avec les autres collectivités pour redonner vie à cet équipement.
La question des aides
des collectivités
«Nous allons devoir aussi doubler les effectifs aujourd'hui de treize personnes, précise Alexandre Moura pour qui ce dossier est la priorité des priorités. D'ailleurs je me félicite que toute la Charente me suive pour qu'on gagne ce pari fou dans les délais», ajoute le président de la CCI. Il compte sur Michel Boutant, le président du conseil général, et Philippe Mottet, le président de la Comaga, pour l'épauler sur la clef de voûte de cet atterrissage.
Car il y a une condition sine qua non pour que Ryanair se pose à Angoulême: les collectivités qui vont profiter d'un afflux massif de touristes anglais doivent assurer des subventions d'équilibre à la compagnie.
Une charge d'autant plus lourde que Ségolène Royal, la présidente de la Région, a annoncé sa volonté de ne plus contribuer au financement déguisé de compagnie privée qui engrange des bénéfices records (lire encadré). «Est-ce normal que les contribuables du Poitou-Charentes payent 10 euros par billet acheté par les voyageurs à ces compagnies», estime Jean-Luc Fulachier, directeur général des services de la présidente de Région.

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«C'est pourtant le prix à payer pour bénéficier de 13 milions d'euros de retombées économiques, explique-t-on à la CCI de La Rochelle pour qui l'afflux des Anglais sur les 100.000 passagers annuels est une manne pour les commerces et les équipements touristiques (lire ci-contre). Pour l'instant, au total, nous payons à parts égales avec la Région, le Département et la communauté d'agglomération Rochelaise, 578.000 euros par an.»
Une somme qui permet à la compagnie aérienne de financer directement le budget publicitaire outre-Manche de la destination rochelaise. L'aéroport de Poitiers est dans la même configuration que La Rochelle. Il s'inquiète aussi de la suppression de l'aide de la Région. Avec un vol aller-retour par jour sur Londres, Ryanair a doublé la fréquentation de l'aéroport en cinq ans: l'an dernier, il a enregistré plus de 80.000 passagers composés à 90 % d'Anglais.
Un effet d'entraînement
Mais si la perte de l'enveloppe de la Région, plus les parts de trafic que va inévitablement leur prendre Angoulême, sont dures à avaler pour les collectivités de Charente-Maritime et de la Vienne, pour Ryanair l'ouverture d'une nouvelle ligne est rentable. Elle diversifie l'offre régionale de la compagnie et va toucher de nouvelles aides angoumoisines. Ce qu'elle perd d'un côté, elle le récupère de l'autre.
L'aéroport du Périgord, lui, passe par l'intermédiaire d'une structure associative pour payer sa dîme à Ryanair. Mais l'effet est garanti. «En 2001 nous avions 16.000 passagers qui fréquentaient Bergerac, cette année grâce à la dynamique créée et à l'installation de Flybe, une seconde compagnie low cost, nous devrions atteindre les 250.000 passagers», résume-t-on à la CCI de la Dordogne.
C'est sur cet effet d'entraînement que veut parier aussi Alexandre Moura. «Si nous nous engageons avec Ryanair ; ce n'est pas pour faire les choses à moitié, jure le président de la CCI angoumoisine. Je ne veux plus que l'aéroport perde de l'argent. Je vais essayer d'obtenir que nous, collectivités, ne subventionnions plus des pertes mais des gains. Pour ce faire, au départ nous devons investir dans la création de services nouveaux à l'aéroport comme la création d'un restaurant et de boutiques des produits du terroir pour qu'à terme s'ouvrent de nouvelles lignes d'autres compagnies vers la Hollande, l'Espagne ou les pays de l'Est.»

Val
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