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Complete France Forum

La Feria


NormanH

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Perhaps you have never been to one, especially if you live north of Limoges...

It is the season, so to give you a taste of what you are missing here is an entry from a local French site describing the atmosphere...

LA FERIA

Vous êtes-vous déjà rendu dans une féria? La féria de Béziers, ça vous

dit quelque chose? Un des rares spectacles euphoriques qui se produit

dans la ville la plus pourrie de France, ça ne vous dit rien? Mais si,

rappelez vous...

Languedoc Roussillon, Hérault, Béziers, 15 août, 21H. Vous entrez dans

les rues de la ville de Béziers qui vous accueille avec ses excellentes

paellas et ses indénombrables bodegas. Vous scrutez votre première

bodega du coin de l’œil, oh, vous êtes timide, c'est bien trop bête...

Ce n’est pas le moment d'être timide, on ne fait que marcher pour

l'instant. On va en voir ce soir des bodégas... Mais, en fin de compte,

qu'est-ce qu'une bodega au juste ?

C’est un particulier, à qui le garage de sa maison fait office de rendez

vous et de bar en même temps. Les gens n’ont plus qu’a faire le tour des

garages de la ville pour pouvoir boire un coup. Pour les aider, les

bistrots, ont eux aussi mis leur comptoir dans la rue, sur le trottoir.

De cette manière, on ingurgite le pastis, accoudé au comptoir dehors, et

non pas à l'intérieur du bar. Question de liberté sûrement. Du coup, les

comptoirs se multiplient facilement dans les rues et on arrive très vite

à ce que les rues deviennent un bar à elles toute seules. Intéressant.

Sur les côtés, le matériel audio a été préalablement installé. « La sono

» ,comme ils disent. Il fait ringard, ce mot, je trouve. A Béziers, la

sono, c'est une chaîne HIFI, sur laquelle on rajoute des énormes

enceintes. Insérez-y le CD entier de Émile et Images et il ne vous reste

ensuite qu'à tourner le bouton du volume a son maximum. C'est un peu ça

la règle de la bodega, c'est de détruire le plus de tympans possible.

Les ruelles et les quartiers, les faubourg et les allées, les boulevard

et les coins de rues pullulent de ces bodegas. Et comme elles suivent à

la lettre la même règle, vous vous retrouvez très vite dans une

cacophonie extrême, mêlant les échos des démons de minuit avec Ricky

Martin. La féria n'est pas d'humeur à diffuser de la musique récente.

Ici, on enchaîne les tubes des années 90. Et ce n'est un problème pour

personne. L'importance, ce n'est pas le cadre, c'est le contenu.

Parlons en un peu plus du contenu :

Tout commence un peu plus tôt. Au Nord de la ville, des milliers de

personnes sont entassés en plein caniard dans les arènes et assistent à

la plus célèbre des festivités du coin : la corrida. C'est dans une

ambiance espagnole, macho et stricte que les spectateurs aiment à

s'aventurer au massacre du taureau, qui meurt peu à peu. Une fois

l'animal à terre, les amateurs de gardianne sortent des arènes et

viennent rejoindre les bodegas, les bars, et les tubes périmés.

Ça y est, les millions de fêtards sont enfin tous réunis. C'est l'heure

de la paella. Pendant que les habitués dégustent longuement les

écrevisses, la foule se ballade au sein de la cacophonie. Des touristes

sont là, heureux du chemin parcourut pour une pareille aventure. Des

familles entières, poussette en main sont venues elles aussi assister au

spectacle. Les vieux, les jeunes, les alcooliques, les bon chic bon

genre et même les fonctionnaires se sont déplacés pour l'unique rendez

vous annuel bitérois. Alors que les premières bouteilles d’alcool

s’ouvrent, d’autres achètent des Bob l’Eponge au type qui vend les

ballons d’hélium.

La circulation est arrêté. Ici, pas de voitures. Des dizaines et des

dizaines de flics assurent des barrages et maintiennent la sécurité.

Enormément de pompiers et d'ambulances ont également répondu présent au

rendez-vous. Vous l'avez compris, la féria, c'est le seul week-end de

l'année où le coma éthylique est toléré dans la rue.

D'ailleurs, l'activité principale du lieu n'est rien d'autre que de

boire de l'alcool jusqu'à plus de raison. La police est payée pour

s'assurer que tout le monde se bourre la gueule à foison. Dément.

C'est pourquoi certains jeunes se sont déjà organisés. Ils sont

reconnaissables grâce à leur sac à dos dans lequel ils ont inséré des

mélanges d'alcool dans des bouteilles en plastiques. C'est pour pouvoir

boire tout au long de la nuit sans avoir à payer un sou pour un verre de

pastis. Ceux là ont vraiment tout compris.

D'autres, ont trouvé un moyen plus précis pour s'envoyer en l'air; la

féria de Béziers leur a vendu un casque. Cet objet, tout le monde le

connaît. C'est un casque qui permet de boire ! Il suffit tout simplement

de le mettre sur la tête, et deux gros verre sont suspendu sur les côtés

latéraux. Une paille sort de chacun des deux verres, et arrivent

directement dans votre bouche. Mélange indiscret, et fabulation

nocturne, c'est le gadget idéal pour n'importe quel amateur d'alcool fort.

Aussi, l'ambiance bitéroise se caractérise par son stade. Ce soir, tous

les rugbyman du canton se sont empressés d'accrocher le très célèbre

foulard rouge autour du cou, en chantant des chansons paillardes à tout

va. Ce foulard, c’est l’emblème de la féria. Le porter autour du cou

signifie que l’on est un adepte de la féria; Un membre. Un

revendicateur. Un gros buveur. Ils vont boire ce soir. Comme tout le

monde d'ailleurs.

Vous l'avez compris, ici, le maître de cérémonie, c'est l'alcool.

L'alcool sous tout les angles. Tout est agencé, tout est organisé, tout

est préparé pour que chacun des visiteurs ne tienne plus debout. Mais

surtout, l'alcool et ses traîtres déboires :

Quelques cabines bleues ont été installé, permettant aux buveurs de

jaune de pouvoir se soulager, histoire que tout aille bien. Le problème,

c’est que le nombre de chiottes bleus n’est pas proportionnel au nombre

d’assoiffés. Les rues de Béziers font donc office de WC. Les filles, les

garçons, les vieux comme les jeunes, les alcooliques, les bon chic bon

genre et même les fonctionnaires se laissent aller à pisser sans aucune

gêne sur les murs des maisons du centre ville, encouragés par le rythme

endiablé de Patrick Sébastien. Le but du jeu : faire en sorte que les

pavés s’apparentent à un pédiluve.

La boisson fait pisser, rien d’inquiétant, l’ambiance piscine ne dérange

personne. Néanmoins, la boisson rend con. Elle rend même débile. Une

bousculade, coup de coude dans le verre de vin, la tache rouge sur le

T-shirt et c’est parti pour la baston générale. Les foulard rouges

contre les casquettes jaunes. Coups de pied qui volent, visage aplatis

dans le pédiluve de pisse, verre cassé, main ensanglanté; tout les

ingrédients de la bonne soirée réussie sont réunis pour que les flics

débarquent, matraque en main, histoire de donner à la filade l’accent

bitérois le plus dégénéré. Claude François lui, ne s’est pas arrêté de

chanter. C’est aussi ça, l’ambiance bitéroise, c’est de se foutre du

ridicule au point de se battre pour une cause débile avec un arrière

fond de musique merdique qui grésille. Consternant.

03h du mat’, les bars et les bodegas ferment leur portes. Les démons de

minuit de tout à l’heure sont par terre, et roulent devant les flics,

épuisés. C’est le moment de la descente d’alcool. Les fous rires ont

disparu, la macaréna a cessé d’exister, les pintes en plastique gisent

dans le bain de pisse au sol, et les dernières baston entre récidivistes

décervelés prennent fin. Les moins bourrés, ceux qui n’ont que deux

grammes d’alcool, prennent le volant pour rentrer dans les villages aux

alentours. Demain, c’est samedi. Ce sera mieux parait-il. Demain, on se

met le double. Demain, il y aura plus de monde. Demain, on prouve aux

collègues de bureau que l’on est capable du pire. Ce soir, c’était rien.

Rendez-vous samedi soir. La féria de Béziers, un spectacle éblouissant

pour toute la famille. A ne rater sous aucun prétexte

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I loved it! As I was reading it I said to myself "and I bet that there is no yobbish lager lout behaviour or drunken fights" - until I got to the bit below, mind you its still tame compared to a Friday night on any UK high street even 30 years ago in my epoque.

[quote user="NormanH"]LA FERIA

La boisson fait pisser, rien d’inquiétant, l’ambiance piscine ne dérange personne. Néanmoins, la boisson rend con. Elle rend même débile. Une bousculade, coup de coude dans le verre de vin, la tache rouge sur le T-shirt et c’est parti pour la baston générale. Les foulard rouges contre les casquettes jaunes. Coups de pied qui volent, visage aplatis dans le pédiluve de pisse, verre cassé, main ensanglanté; tout les ingrédients de la bonne soirée réussie sont réunis pour que les flics débarquent, matraque en main, histoire de donner à la filade l’accent bitérois le plus dégénéré. Claude François lui, ne s’est pas arrêté de chanter. C’est aussi ça, l’ambiance bitéroise, c’est de se foutre du ridicule au point de se battre pour une cause débile avec un arrière fond de musique merdique qui grésille. Consternant.

[/quote]

There have been a few postings where people ask what can they do to entertain a bore and sulken teenage family member due to visit, this should be perfect for them especially if they are feeling homesick!

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Well, last night I went to aforementioned Féria in Béziers.  For me it was the first time, but for everyone else I was with (including my wife, I was working last year) it was a known quantity.

Everything mentioned in the article was true, from the hats with bottles and drinking straws, to people peeing on every corner, wall etc available.  The streets were mobbed, and this was only thursday.  The only thing I didn't see was any fighting, but I don't doubt it happens.

However, what the article doesn't mention, is just how much fun it is.  People dancing in the streets, talking to strangers (OK, sometimes shouting over the music at full volume), basically smiling happy people having a good (mainly alcohol fuelled) time, enjoying being alive.

I ate a wondeful rare Toro steak, in good mixed company, and passers-by stopped to ask how our food was and offer us a pastis from the bottle around their neck (declined, I was driving).

Yes, there was the occasional smell of stale sweat and urine, yes in the narrower streets you sometime felt you were battling against the current but it felt great to be a part of this living throng.

Do go if you get the chance, I now have to wait for next year and make sure my yardarm is clear for more than one night.

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[quote user="Stan Streason"]We chanced upon the Feria in Jerez (I believe there is also a big one in Seville) last year.  One of the most memorable nights of my life.  I presume its similar[/quote]

I don't think that the feria in Sevilla can be grouped with the other minor fiestas. You must book at least a year in advance to stand a chance of accommodation. It lasts a week. We once chanced on the fiesta de la ruta de la plata in Salamanca. Magic, and the best way to do it rather than plan.
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One of the organisers of the Feria at Carcassonne was seriously wounded yesterday by an over 500 kilo bull who jumped the barrier as soon as he came in.  It seems he jumped over a first time and wounded the man in the leg, then jumped back again and got him in the thorax and the abdomen.  He must have been mad at the organiser and had it in for him!

Un homme grièvement blessé par un taureau la feria de Carcassonne

 

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